Cécile était chez Éna, sur le balcon, la nuit, face au Revest. Tout en haut, la tour illuminée, et plus bas, les lampadaires du village. Elle a pris la photo, en pause un peu plus longue, en le bougeant en zigzag, doucement.
Presque tous les bambous avaient grillé. Bien sûr pendant l'été, on n'avait pas arrosé : c'est que l'eau, yen n'a pas ici. Le sourcier avait dit 180m de profondeur, pas jouable avec ce sous-sol de poches de calcaires et les mini-séismes. Les 12 espèces de bambous plantées en l'an 2000 avaient créé une jungle dans notre jardin. Et en 2023, on était passé de la jungle à la savane. On se doutait un peu de l'évolution du climat, car en l'an 2000, les bambous étaient au repos de décembre à février, depuis ces 10 dernières années, ils poussaient n'importe quand, il y en avait de nouvelles pousses tout au long de l'année : ya plus de saison, je vous dis. Trois des 12 espèces ont déjà complètement disparu du jardin. Et Cissou a coupé les tiges grillées avec son nouveau jouet, un sécateur électrique, et il les a recyclées en une clôture à la manière des canisses, certains passants disent que ça fait plutôt palissade ...
Avec la nouvelle directive européenne sur le droit d'auteur, c'est déjà risqué rien qu'avec les paroles. Alors mettre de la musique là-dessus, c'est quasi suicidaire. Certes j'aurais pu intégrer un YouTube dans la description ...